Ce vendredi 28 septembre, le cheminant lit un
article sur « Le triomphe de Compostelle » écrit par Louis Mollaret°. L’auteur montre que Compostelle est d’abord un mythe
devenu réalité, au service de l’Eglise et de divers pouvoirs politiques. Aujourd’hui
cette réalité, issue d’un vaste mouvement de propagande, ferait place au « marketing
touristique ».
En conclusion, l’auteur écrit :
« Les pèlerins et ceux qui s’intéressent
à saint Jacques et Compostelle se réveilleront aussi un jour ou l’autre et ne confondront
plus l’histoire et les légendes.
Comme les légendes, l’histoire
alimente les rêves des pèlerins. Mais elles ne remplaceront jamais l’expérience
pèlerine que cet article ne peut qu’évoquer en conclusion pour en souligner la
richesse extraordinaire. Le XXe siècle qui, à bien des égards, a dépourvu
l’homme de ses repères traditionnels, a permis la naissance d’un pèlerinage contemporain
répondant aux besoins des hommes et femmes d’aujourd’hui. Les pèlerins ne
marchent pas dans les pas des millions de fantômes médiévaux que le XIXe s’est
plu à imaginer. Ils ont soif d’ouverture à la vie, ils sont en recherche d’humanité,
en quête d’eux-mêmes et de rencontres qu’ils ne savent pas trouver dans leur vie
quotidienne. Puissent ces lignes susciter quelques vocations pèlerines ! »
En lisant et relisant l’article, le
cheminant ne peut s’empêcher de faire un lien avec l’expérience racontée par François Xavier et Pauline MAIGRE°°, à l’issue
de leur pèlerinage entre Paris et le Mont Saint Michel, en Mai et Juin 2011, et
effectué avec leurs deux enfants, Martin et Faustine, et un âne, Cacao. Dans une
interview sur RCF, le 25/09, ils s’expriment et que disent-ils ?
… « Faire corps avec la
simplicité, la précarité, la difficulté,… le sentiment d’être arrivé au bout de
la société de consommation, monde agressif,… On est revenu à la terre, au
chemin. A Paris, on ne voit pas la terre… »
… « La marche, c’est sans doute
le temps qu’il faut à l’homme pour se réhabituer à la terre ! Il y a
quelque chose qui s’imprime en soi par le martèlement des pas, la régularité. Ré
apprivoiser les paysages, voir le monde qui change progressivement. C’est moins
agressif que le train, la voiture, le vélo !... »
… « A pied, il y a quelque
chose de l’essence de l’homme qui se réimprime en nous ! Conjurer quelque
chose dans sa vie, dépasser quelque chose, traverser une épreuve, proposer un
autre style de vie… »
… « Dans les moments d’épreuves
(risque d’accident, mauvais accueil), il est bon d’avoir un but et de penser à
ce but… »
… « Une grande joie avant, une
petite déception à l’arrivée ! Les rencontres, c’est fini ! C’était
le vrai dépaysement, et maintenant on arrive parmi les touristes, personne ne
nous dit bonjour ! On quitte notre bulle ! »
… « On allait d’une famille à
une autre, on a découvert la France dans toutes ses nuances sociologiques !
Elan de solidarité ! Lieux de fraternité !... »
… « Au début, un plaisir égoïste
nous animait mais bientôt nos rencontres ont « décentré » le voyage !
De sorte qu’on marchait avec elles, qu’elles marchaient avec nous !... »
… « Auprès de l’âne, animal
biblique, j’ai appris la patience ! »
Les légendes, l’histoire, le vécu de chaque
pèlerin !
°°E-pelerinage du
journal « Le Pèlerin » http://www.pelerin.info/Contenu-global/blocs/e-pelerinage/7-jours-de-Paris-au-Mont-Saint-Michel/4eme-jour/Francois-Xavier-Maigre-En-famille-nous-avons-parcouru-450-km-en-un-mois
°° Emission Grand Angle
de RCF : http://podcast.rcf.fr/emission/142256/415663
Ci après images capturées sur le site de François Xavier MAIGRE.
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