« Tous les matins, nous prenons
le Chemin,
Tous les matins, nous allons plus loin,
Jour après jour, la route nous
appelle,
C’est la voix de Compostelle.
Ultreia ! Ultreia ! »
Le départ a
lieu le 11/04/2010, des Landes vers le Puy en Velay. Le 12, ce sont les
premiers pas à partir du Puy vers Compostelle. Soixante-cinq jours de
cheminement. Les derniers pas seront accomplis le 17 juin avec l’arrivée à 13h
45 sur le parvis de la Cathédrale de Santiago. Et chaque jour, une prise de
notes. Au final, un livre° véritable journal de voyages !
Celui d’un pèlerin dans lequel tout autre pèlerin se reconnaît aisément! Bref
un livre qui se savoure comme le petit déjeuner du matin, le casse-croûte du
midi, la douche et « el menu del peregrino » du soir ! Une
rencontre de plus sur le Chemin. Une trace… un bienfait !
La vie quotidienne du cheminant, les
« hauts » et les « bas » du moral, les petits tracas
(ampoules…), les souffrances (genoux, tendinite, souffrance au talon,
déhanchement…), les erreurs de balisage sur le terrain, les punaises de lit.
Et puis bien
sûr les rencontres, les sourires, les joies ! Que de prénoms cités par
l’auteur dans le récit ! Que de surnoms (« les trois bretons »,
« les compagnons bios »… ! parfois aussi des déceptions (« voilà
c’est l’Espagne que je déteste ! Celle qui méprise totalement
l’étranger »).
La recherche
des gîtes, leur inégal accueil ou qualité de service ! les ronflements,
les bouchons d’oreille. L’exubérance de certains…La météo, le froid et la neige
de l’Aubrac, la pluie du Gers, le vent, la neige en Mai sur les Pyrénées !
La recherche
de l’eau bienfaitrice aux fontaines, chez l’habitant,
Le rituel des
petits déjeuners ! Les ravitaillements ! les « bocadillos »
ou « platos combinados » ! les menus du
« peregrino » ! les vins du camino…
Les levers
très tôt le matin, les levers de soleil
Et puis, Et puis, les questionnements
sur le Sens…le pourquoi !
« Je rencontre beaucoup de
croix et de petits mausolées, en souvenir de pèlerins qui, quittant ce chemin
de douleurs, ont commencé ici un voyage beaucoup plus long. Je pense à ces
proches qui leur avaient parlé au téléphone, la veille, décomptant les jours,
en attendant la joie des retrouvailles, jusqu’à ce télégramme ou cet appel
téléphonique…C’est dans ces moments, que les jambes et les bras, continuant
inlassablement leur mouvement de balancier qui égrène le temps au rythme de la
marche, deviennent totalement indépendants de l’esprit. Cet esprit qui,
bizarrement, ne fait resurgir du passé, que les évènements douloureux. Ceux
avec lesquels, on a gardé un compte à régler. »
° ouvrage de Pierre de Lune, éditions Lulu, 19€, bénéfices
reversés à La Ligue contre le Cancer.
Photos Pierre de Lune.
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