Ce matin, mercredi 5 décembre 2012, sur RCF, François Xavier
Maigre, son épouse, Gaële de la Brosse, Jean Claude Bourles, Yvon Boëlle, et
les auditeurs, ont évoqué leur expérience des Chemins de pèlerinage ! J’en
ai retenu quelques phrases qui m’ont plus particulièrement intéressé parmi
l’ensemble dit dans l’émission. Elles m’accompagneront et m’inciteront à les
approfondir au cours des prochaines randonnées. Les voici telles que j’ai cru les entendre.
François Xavier Maigre et son épouse, Pauline, parlant de leur pèlerinage au
Mont Saint Michel (cf Sur la Trace de l’archange, éditions Bayard) :
« Ce pèlerinage a
été une expérience d’hospitalité profonde : aller à la rencontre des gens,
marcher, être au grand air, écrire aux paroisses, frapper aux portes des
fermes… »
« Retrouver ce qui
relève de l’ordre de l’enfance ou de l’école buissonnière, se laisser porter
par le hasard, vivre un moment de bonheur en famille, respecter un cadre
nécessaire de par la présence des enfants mais avoir une grande liberté ».
« Investir une
spiritualité plus instinctive, plus contemplative, à travers les rencontres et
redécouvrir le message de l’Evangile ».
« Avec 2 enfants,
le pèlerinage n’est pas inconscient : il n’y avait rien de mieux que de
passer un mois « non-stop » avec eux »
« Le chemin était
notre pèlerinage, ce sont les rencontres nouées sur le chemin qui nous ont fait
avancer. Ce voyage, on l’a fait grâce aux gens, grâce à la rencontre. Dans la
vie, la rencontre nous fait avancer. »
« Il existe
« le Frisson des départs » mais aussi « la Nostalgie de
l’arrivée », cette espèce de « blues » amplifiée au Mont Saint
Michel par l’oppression liée à l’exiguïté du lieu. »
« J’ai du mal à
identifier en quoi je suis devenue plus forte mais notre cellule familiale, par
les rencontres, l’est devenue. »
« Des clins d’œil,
on en a eu tous les jours. Sur le Chemin, il y a plein de connexions qui
s’établissent. »
Gaële de la Brosse, évoquant son
expérience (cf par exemple « Voyageuses » ouvrage paru en 2012 aux
éditions Livres du Monde, Tro Breiz, les chemins du paradis, pèlerinage des
sept saints de Bretagne, aux éditions Presses de la Renaissance, …):
« Le Chemin de
Saint Jacques est la projection de la voie lactée au sol. C’est de la
symbolique »
« Le Chemin est
synchronicité, on suit son chemin, on se laisse guider par la Providence, par
le hasard.»
« Sur le Chemin,
on expérimente la spiritualité de la route, on prie avec ses pieds, on subit
une « caminothérapie ». Marcher unifie corps et esprit et nous relie
à quelque chose de supérieur. »
« Sur le Chemin, on
se fortifie par l’épreuve. Cela nous révèle le sens de la vie, la direction et
le but .Il permet d’incarner cette philosophie dans la vie de tous les
jours. Les souffrances, les joies, la maladie ont un sens. Il faut le voir dans
la linéarité de notre vie. »
« Le chemin, c’est
retrouver des valeurs (hospitalité, solidarité, fraternité, goût de l’effort)
nécessaires à la vie. »
« Il faut laisser
les chemins de pèlerinage ouverts à tous mais ces chemins ne sont pas que des
chemins de randonnée, ils ne doivent pas être banalisés. »
Jean Claude Bourles, l’écrivain des
« Frissons du départ » témoignant de sa longue expérience et de son
dernier cheminement en Dordogne :
« Marcher pour
approcher la France rurale et les villages, les lieux habités, à pied.
Découvrir avec émotion. La grande chance, avoir du temps pour trainer, se
pénétrer des lieux… »
« Sur le chemin,
il n’y a rien de prévu, le pèlerin se met à la Mercy de Dieu.»
« Avec la beauté
absolue de la nature et l’omniprésence du Saint se fait la spiritualité. »
(parlant du Chemin de Saint Jean François Régis)
« Le pèlerin est
un solitaire qui marche dans la solitude. »
« Marcher de nuit,
une marche extraordinaire. »
Yvon Boelle, le photographe des « Frissons
du départ », éditions Salvator :
« Avec le
« Frisson des départs » j’ai fait le choix d’images où l’esprit
souffle. La photographie est pour moi le moteur de la marche. Elle est un lieu,
un site, une lumière, une rencontre avec un marcheur, un pèlerin. Ma plus
grande récompense, c’est de rencontrer des personnes qui me disent : c’est
grâce à votre livre que je suis parti vers Compostelle. »
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