Il est toujours précieux
de partager l’expérience d’un pèlerin qui vient de finir Compostelle, qu’on
l’ait accompli ou non, d’ailleurs. A la lecture d’un récit rencontré sur un
blog, un « Voyage à Compostelle », effectué d’août à octobre 2012
entre Saint Jean Pied de Port et Santiago, je ne peux m’empêcher de reproduire
les phrases sur lesquelles ma pensée s’est attardée et a vagabondé.
Dans les moments de
souffrance (problème à la jambe gauche°, douleur au mollet, à la cheville,
chute, hanche défaillante) le narrateur canadien s’écrie « C’est bien la
dernière fois que je fais cela » : la souffrance accapare toute son
énergie et l’oblige à ne penser qu’à la marche ou « à se laisser envahir
par les paysages ». Sur ce chemin de vie il rencontre ainsi les peines.
Heureusement, les
rencontres avec les « bons cœurs », les « grandes âmes »,
le réconcilient avec la joie. Quand il remercie ceux qui l’aident à marcher il
se dit que « le Chemin c’est comme la vie, une naissance et un
décès ».
Oscillant entre moments
de joie et cafard, il finit par surpasser les peines au prix d’une volonté
absolue. Le sourire ou le rire que les autres pèlerins lui renvoient lui
donnent d’ailleurs confiance au point de le motiver et en faire un homme
« déterminé ». Ne pensait-il pas que « ce n’est pas drôle à 54
ans de ne pas croire en soi ! »
Alors dans sa tête
« ça devient plus clair ! » : « Le Chemin m’enlève
quelque chose et me fait grandir ». « J’ai toujours cru que le Chemin
ressemblait à la quête du Graal ou quelque chose de semblable. J’ai passé
l’épreuve physique, j’ai passé l’épreuve morale… »
Peut-être en conclusion
partielle (car bien sûr, il y a plein d’autres choses à dire) pourrait-on
retenir ces mots :
- « Avec le Chemin
je me suis aimé, avec mes faiblesses et surtout avec mes forces que j’ai vues
après ! ».
- « Ce que j’y ai
trouvé n’était pas du tout prévu. »
- « Je veux éterniser
le Chemin pour mieux le vivre ».
L’écrit est plein
d’émotion vraie, le blog se lit avec vif intérêt. Les images accompagnent et
complètent harmonieusement le texte. Il ne manque que … la musique.
° Au terme du Chemin, le
narrateur apprend qu’il a des artères bouchées à la jambe gauche.
http://leonpratte.blogspot.fr/
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| Photo extraite du blog de Léon Pratte |

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