jeudi 22 septembre 2016

Camino francès : Etape Arzua – O Pedrouzo.

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Une étape courte, 19km, 4h30’, facile. C’est  l’étape des eucalyptus, des troupeaux, des chevaux, mais aussi  du bruit des véhicules car souvent le chemin longe la route nationale.








Camino francès : Etape Palas de Rei – Arzua, par Melide.


Avec près de 26km (prévoir près de 6h) cette étape est tout en ondulations même si globalement elle conduit le pèlerin vers une altitude moindre : 389m à Arzua pour 565 à Palas de Rei.
En ce jeudi 25 août, c’est un temps serein qui s’offre au pèlerin : une fraîcheur née de l’humidité de la nuit de pluie. Le sol est doux, les bruits feutrés. Les odeurs, les parfums semblent différents des jours précédents. Les pèlerins sont toujours aussi nombreux, mais il est toujours possible de construire sa solitude en cheminant.
Le pèlerin au long cours regrette souvent ce flot de « pèlerins » qui n’effectue que les 100 derniers km.
Pourtant !
Ce contact avec la foule, le nombre, les groupes de 2 ou beaucoup plus, les familles avec père, mère, enfants, sont une autre manifestation du chemin, une autre expression, une autre source de joie, souvent née de pèlerins jeunes !
Cela peut « déstabiliser » le pèlerin parti de Vezelay, du Puy, ou Saint Jean. Pourtant cette arrivée parmi ce flot doit nous questionner car il est aussi le camino. Tous ces jeunes sont sur le chemin : leur jeunesse, leur force, leur beauté, leur faculté à échanger, sourire, chanter, bref à vivre, sont des signes de Vie et Espérance !

Certes ils ne font que 100 km et sont parfois voire souvent sources de nuisances, mais peut- être ne peuvent- ils pas libérer plus de temps. Et puis, ne sont- ils pas aussi une transition vers le retour à la vie quotidienne ? Tout pèlerin ne franchit il pas « la porte du camino » dans Santiago dans l’anonymat le plus complet ?













Camino francès : le Cruceiro de Lameiros entre Portomarin et Palas de Rei.

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Un cruceiro est une croix. « Les cruceiros ont fait leur apparition au XIII ème siècle, au carrefour des chemins et sur les parvis des églises pour commémorer une tragédie ou adresser un remerciement. Riches ou modestes, ils sont un lieu de vénération, de rencontre et de dialogue. Comme c’est l’usage en Galice, ils montrent deux personnages : le Christ sur la Croix et la Vierge Marie » (extrait « d’Un amour de camino » d’Audrey Ferraro, éditions Publibook).
Ici, avec un magnifique chêne à ses côtés, symbole de la vie terrestre, le cruceiro de Lameiros, situé entre Ventas de Naron et Ligonde, amène le pèlerin de la mort au salut. La mort, par le lien à la terre, les os, la tête de mort. Le salut, par le lien avec le ciel et l’élévation vers un sommet spirituel incarné par le Christ et la Vierge. Un sommet qui ne peut s’atteindre que par un travail avec un marteau, une tenaille, une échelle. Alors la victoire est effective et s’incarne par une couronne de laurier.

C’est peut- être en ayant ces idées à l’esprit que le pèlerin dépose, au pied de la croix, un petit caillou, un petit papier porteur de messages aux vivants et aux morts…
En ce lieu, tout est symbole!










Camino francès : étape Portomarin – Palas de Rei.


Longue de 22km, parcourue en près de 6h, cette étape présente un profil relativement accidenté et nous fait monter à 700m d’altitude, par exemple à Ventas de Naron, puis nous ramène vers les 600m, voire les 565m à Pala de Rei.
C’est au cours de cette étape que le pèlerin découvre « le cruceiro et le vieux chêne » entre Ventas de Naron et Ligonde, une riche proximité forte de symboles.

C’est  une belle étape, mais, en ce mercredi 24 août 2016, tandis que la dernière heure de parcours s’annonce, le ciel s’assombrit, l’ombre s’étend, les éclairs apparaissent, l’orage gronde, la pluie apparaît et se fait violente, le vent souffle. Alors le chemin perd sa joie, ses cris, ses mots, ses chants. Il devient prudence, précaution, K-way, coupe- vent, poncho, couvre sac, abri, attente…

















Camino francès : étape Sarria-Portomarin.


L’étape de 21.5 km présente une première moitié de parcours en rampe régulière jusqu’à A Brea (660m) (200m de dénivelée par rapport à Sarria, 440m) et une seconde en descente par Ferreiros, As Rozas, Vilacha, pour atteindre 360m à Portomarin.
Elle est une succession de petits villages ruraux galiciens (troupeaux, étables, jardins cultivés…) traversés, en ce mardi 23 août 2016, par de nombreux pèlerins, très souvent en groupe. L’arrivée sur Portomarin se fait par un grand pont sur le lac artificiel de Belesar, sur le fleuve Minho. C’est sous ce lac  que se situe l’ancienne cité de Portomarin, engloutie volontairement par les eaux du barrage construit en 1962. Ses monuments principaux furent cependant sauvés pierre par pierre : c’est le cas de l’église romane de San Pedro et de l’impressionnante église forteresse de San Nicolas. Le nouveau Portomarin (autour de 2000 habitants) a été construit au sommet d’une colline, sur la rive droite du Minho.

Prévoir autour de 5h pour accomplir l’étape.













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