La fête du père.
Il fait chaud sur le camino, ce dimanche ! Le cheminant cherche une ombre qui
n’est pas ! A l’entrée d’un village il remarque un visage qui à travers
une fenêtre l’observe ! Le cheminant ralentit son pas et fixe son regard
sur ce visage ! Ce visage est celui d’un vieil homme ! L’homme ouvre
la fenêtre, « buen camino ! », le cheminant sourit, remercie, et
comme attiré par la voix, va vers la fenêtre où est l’homme.
De fait c’est un vieil homme qui observe les pèlerins tandis que sa vie
se rétrécit et que le temps lui est compté !
Le cheminant sourit à nouveau, le vieil homme l’invite à faire les pas qui l’amènent
auprès de lui !
Un échange s’en suit. Les premières paroles sont banales mais bientôt le
cheminant remarque de nombreux outils sur une étagère, dans la pièce où est l'homme, et notamment une
équerre, un compas, un niveau !
Le vieil homme, surpris, lui parle alors de son grand père, charpentier…, il se lève, prend
les outils et les met dans la main du cheminant ! Le pèlerin se sent fier, honoré !
Le cheminant remarque aussi les mains, le vieil homme s’en apercevant lui
dit alors : « vous savez, tout a une fin ! ».
Ses mains portent le poids de l’âge, de l’effort et de la souffrance !
L’homme évolue avec difficulté et s’aide d’une canne ! Je n’hésite
pas à lui dire que souvent sur le camino, j’ai 2 bâtons !
Il sourit, je me dis qu’un jour je serai comme lui !
Il sourit encore et répète, « tout a une fin » !...
je m’éloigne… aujourd’hui sur le camino, entre Itero del Castillo et
Villarcazar de Sirga, j’ai rencontré un Sage…
Je continue mon cheminement, plein des paroles de ce vieil homme…
Je souris... et pense à son sourire!...
Je souris... et pense à son sourire!...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos observations: